Pablo Pauly : « Plus c’est compliqué, plus ça va m’exciter » (2024)

Cinéma

Pablo Pauly: «Plus c’est compliqué, plus ça va m’exciter» (1)

Chloé Elbaz , Mis à jour le

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Dans «Et plus si affinités», Pablo Pauly incarne un homme de 30 ans sûr de lui qui pratique le sexe à plusieurs, et pas seulement. Aux côtés d'Isabelle Carré, Bernard Campan et Julia Faure, cette comédie de mœurs parlera aux couples qui s'ennuient. Pablo Pauly, nommé aux César en 2018, se confie à Paris Match.

Paris Match. Qu’est-ce qui a suscité votre intérêt pour le personnage que vous incarnez dans le film «Et plus si affinités»? Pablo Pauly. Je n’avais pas encore joué ce truc-là, ce mec-là un peu imbuvable. Ça faisait longtemps que je refusais des comédies parce que je les trouvais très faciles, la course à la punchline. Les films à sketches, ce n’est vraiment pas ma zumba. Et là il y avait un vrai personnage, très bêtement, j’ai ri en lisant le scénario. Et à ce moment-là tu te dis je vais essayer de faire rire les autres.

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Est-ce que vous étiez stressé par la qualité du texte?
Non bien au contraire. Tu as peur quand le texte n’est pas suffisamment bien écrit et que tu te dis que tu vas devoir sauver quelque chose. Là ce n’est pas du tout le cas, donc la peur réside plus dans le fait d’être à la hauteur, mais mon texte est un allié. Puis en face de toi tu as des acteurs très solides donc vas-y donne et je vais envoyer.

Comment sélectionnez-vous les films dans lesquels vous jouez?
J’y vais à l’instinct, je fais ce qui m’intéresse et je fais le plus de choses de manière différente. J’aime bien les films avec des personnages un peu compliqués, c’est légèrement bizarre (Il rit). J’aime jouer un peu n’importe quoi, tant que j’y trouve un intérêt je fonce. Plus c’est loin, plus c’est compliqué, plus ça va m’exciter. Faire ce grand écart-là c’est mon but. En tant qu’acteur, si je fais toujours la même chose, je m’ennuie terriblement.

«Il ne faut pas qu’on déteste ce mec pendant une heure»

Ce film est une comédie de mœurs, cela vous ramène peut-être à vos débuts au Cours Florent. Aimeriez-vous fouler à nouveau la scène d’une salle de spectacle?
C’est agréable de revenir dans un format un peu théâtral. J’aimerais y retourner pour une vraie pièce mais je ne me verrais pas faire du théâtre privé pour l’instant. Ça va venir… ça me manque. Donc d’avoir enclenché le truc dans ma tête, ça me donne envie de retourner sur scène.

Pablo Pauly: «Plus c’est compliqué, plus ça va m’exciter» (2)

Votre expérience personnelle a-t-elle eu un impact sur votre interprétation du personnage d’Alban?
Oh waouh! Honnêtement je n’espère pas. Il y a forcément un peu de nous dans chaque personnage et on se raccroche à ce qu’on peut avoir pour pouvoir le défendre. Tu trouves peut-être ton amour pour le sexe, ton amour pour la liberté là-dedans, mais n’étant pas un connard, Alban ne m’inspire pas plus que ça (Il rit). Juste ce qu’il faut pour assumer.

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Comment avez-vous été guidé pendant le tournage pour interpréter ce personnage légèrement insupportable?
On répète avant, après, sur le tournage, j’oublie tout ce que je me suis dit. Avant tu essayes ce qui est le plus insupportable, le rythme, la phrase la plus chiante pour les autres: tiens c’est ça-là, je vous ai mis mal à l’aise ici… Là où j’étais bien accompagné, c’est que les réalisateurs me freinaient. On avait très peur d’en faire un personnage vraiment trop antipathique, donc il fallait bien doser. Il ne f
aut pas qu’on déteste ce mec pendant une heure.

Comment avez-vous appréhendé de jouer avec Bernard Campan?
Tu peux mettre n’importe qui en face, ça va m’attirer. Bernard, je l’ai regardé quand j’étais petit, tous les dimanches avec ma sœur dans «Les Trois Frères», avant que notre père arrive dans le salon et nous prenne la télécommande pour mettre stade 2.On pouvait se battre pour ça avec ma grande sœur. Donc c’est un honneur de jouer avec Bernard Campan. Ça fait peur dans le métro, quand t’arrives à la lecture, ça fait peur dans l’ascenseur, puis tu arrives en face, tu lui serres la main, et on se met à lire et on est tous égaux face à un texte.

Le cinéma a vraiment sauvé ma vie

Pablo Pauly

En 2018, votre interprétation dans le film «Patient» a été nommée dans la catégorie meilleur espoir masculin aux César. Est-ce que cette reconnaissance de vos pairs vous accompagne aujourd’hui?
Bien sûr, c’est du fioul pour moi! Cela me permet de me dire que je ne suis peut-être pas mauvais et que ma place est là. C’est fabuleux d’être nommé aux César, après, le chemin n’est vraiment pas fini et c’est le tout début. Mais ça m’a mis une espèce de pastille de «OK mon Pablito, vas-y fonce».

Que pensez-vous du Me Too garçons?
Ça secoue et c’est amplement nécessaire, il faut suivre ça, et ne pas rester inactif. Moi je n’ai jamais vécu ça, mais il y eu des situations qui m’ont gêné parfois, mais je l’ai autorisé pour le rôle. Sur le film des Drag Queens «Trois nuits par semaine», je ne m’attendais pas du tout à la petite main aux fesses, je ne m’attendais pas du tout au bisou, mais je l’ai autorisé avant, donc tant que c’est fait dans le respect, dans la communication, je pense que tu peux tout me demander.

Comment envisagez-vous l’avenir?
Je rêve de faire des grands beaux films. En français, en anglais, d’avoir des partenaires en face de moi qui me font rêver. On a la fâcheuse tendance à dire qu’on ne sauve pas des vies au cinéma, tu vas toujours un peu en dilettante... On ne sauve pas des vies, mais pour moi le cinéma a vraiment sauvé ma vie. Donc si je peux moi aussi, par ma passion et par mon engagement, filer ça à quelqu’un d’autre, bah j’ai réussi ma vie.

« Et plus si affinités », d'Olivier Ducray et Wilfried Meance, en salles ce mercredi 3 avril.

Usé par vingt-cinq ans de vie commune, le couple formé par Xavier et Sophie semble à bout de souffle. Et le moins que l’on puisse dire c’est que l’idée de Sophie d’inviter à dîner leurs voisins, Adèle et Alban, n’enchante pas Xavier. Il reproche à ce couple, visiblement très amoureux, son manque de discrétion, surtout la nuit ! Au contact de ces voisins aux mœurs débridées, Xavier et Sophie vont devoir se confronter à leur réalité, avant d’être poussés dans leur retranchement par une proposition quelque peu… indécente.

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